Dans un climat marqué par une méfiance croissante et un scepticisme général, il est essentiel pour la profession journalistique de se réapproprier ses valeurs fondamentales. Bâties sur des décennies d'expériences et d'évolutions, ces bases constituent le socle du droit des citoyens à l'information, droit sur lequel repose la liberté de la presse. Ce principe est crucial pour une démocratie, car un citoyen bien informé est un citoyen apte à participer pleinement et de manière éclairée à la vie sociale et politique.

Avec l'avènement de la révolution numérique, des réseaux sociaux et des avancées en intelligence artificielle, le paysage médiatique a subi de profondes mutations. Si ces technologies offrent de nouvelles opportunités, elles présentent également des risques significatifs, tels que la confusion entre information véritable et manipulation ou désinformation. Il est donc vital de distinguer clairement le travail journalistique de l'influence en ligne, et de réaffirmer notre engagement envers l'éthique professionnelle et la déontologie.

La première charte de déontologie journalistique fut instaurée en France en 1918. Le "Journal de l'Afrique" s'inscrit dans cette tradition avec une charte rédigée pour répondre aux défis contemporains tout en préservant les principes intemporels d'indépendance, de liberté, de transparence, d'honnêteté dans le traitement de l'information, ainsi que la représentation équitable des diverses populations et des femmes dans nos programmes.

Ce document, fruit d'une collaboration entre les directions du journal et ses journalistes, ainsi que des conseils de déontologie, vise à consolider ces valeurs qui sont le ciment de notre identité rédactionnelle.