L'Iran et la République Centrafricaine (RCA) ont récemment réaffirmé leur engagement à renforcer leur coopération bilatérale lors de la visite d'une délégation centrafricaine à Téhéran.
La récente reprise des échanges entre l'Iran et la République Centrafricaine suscite un intérêt croissant. Cette évolution témoigne d'un chamboulement dans la relations géopolitique Africaine.
Le ministre centrafricain des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion du Secteur Privé, Hyppolite Ngaté Robard, a rencontré des hauts responsables iraniens, notamment le ministre de l'Industrie, des Mines et du Commerce, Abbas Aliabadi, le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, et le premier vice-président de la République islamique d'Iran, Mohammad Mokhbér. Les discussions ont porté sur le renforcement des relations bilatérales dans les domaines du commerce, de l'agriculture et de l'éducation.
Au-delà des aspects économiques, la coopération entre les deux pays soulève des enjeux géostratégiques, notamment en ce qui concerne l'exploitation potentielle de la mine d'uranium de Bakouma en RCA. Cette mine, avec un potentiel estimé à environ 32 000 tonnes d'uranium.
Par ailleurs, l'Iran cherche à développer des partenariats militaires avec certains États africains, dont la RCA, dans un contexte où l'influence occidentale tend à disparaître progressivement au profit d'acteurs comme la Russie et l’Iran devenu récemment membre des BRIC’S.
De plus l’Iran devrait pouvoir compter sur la communauté chiite libanaise très implantée sur le continent africain depuis plus d'un siècle et dont le poids économique a travers le continent est considérable.