by Nelson Nkosi

En 2024, les BRICS compteront trois pays africains

En 2024, les BRICS compteront trois pays africains

Outre l’Iran, l’Argentine, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, deux pays africains, l’Égypte et l’Éthiopie, rejoindront les BRICS dès janvier 2024.

Après l’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Éthiopie intègreront, dans quelques mois, l’organisation des BRICS. À l’occasion du 15e Sommet du groupe de cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui se déroule à Johannesburg, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a en effet indiqué que l’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis rejoindraient les BRICS à compter du 1er janvier 2024.

Première surprise de cette annonce : l’absence de l’Algérie de la liste. Pourtant, l’année dernière, le président Tebboune avait assuré que l’année 2023 serait « couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux BRICS », avant de se raviser et d’annoncer, en début de mois, que son pays serait préalablement « membre observateur » du groupe, avant de l’intégrer. Les BRICS sont, selon Tebboune, une « puissance économique et politique considérable », et son pays, « pionnier du non-alignement », en sera un membre logique. En attendant, Alger va tenter de se conformer aux demandes économiques des BRICS, notamment avec son nouveau code de l’investissement.

Non-alignement répété

En attendant, donc, si l’acronyme BRICS laisse pour l’instant encore la part belle aux cinq pays fondateurs, le groupement « entame un nouveau chapitre », selon les mots de Cyril Ramaphosa. C’est à l’unanimité que les six nouvelles puissances ont été acceptées. De quoi renforcer les BRICS — qui produisaient, jusqu’à aujourd’hui, à eux seuls, un quart de la richesse mondiale et rassemblaient 42 % de la population de la planète —, mais aussi accentuer la bipolarisation du monde.

Si « l’Éthiopie se tient prête à coopérer avec tous pour un ordre mondial inclusif et prospère », selon son Premier ministre Abiy Ahmed, et que l’Égypte est convaincue d’y trouver son compte, c’est surtout l’adhésion de l’Iran qui marque un vrai tournant : pour le conseiller politique du président Ebrahim Raïssi, cela couronne « la politique étrangère » de l’Iran.

Géopolitiquement parlant, l’extension du groupement est également importante à un moment où les États-Unis tentent de faire pression sur les pays en développement pour que ces derniers s’opposent clairement à la Russie. Les BRICS ont réaffirmé leur position « non-alignée » lors de ce sommet.