Les débats sur le Sahara Occidental au Comité de décolonisation de l'ONU ont été tendus cette semaine à New York. L'ambassadeur algérien Amar Bendjama a vivement réagi aux propos de la délégation marocaine, qu'il a qualifiés de "narratif fallacieux et éculé".
M. Bendjama a exercé à deux reprises son droit de réponse. Il a remis en cause la proposition d'autonomie avancée par le Maroc, affirmant que le véritable problème est le refus de Rabat d'aborder les questions de l'autodétermination, du référendum d'indépendance et du respect des droits humains au Sahara Occidental.
L'ambassadeur a également dénoncé l'attitude du Maroc qui refuse depuis plus de 8 ans l'accès aux territoires occupés aux missions onusiennes chargées de surveiller la situation des droits de l'homme. Il a renouvelé l'appel à élargir le mandat de la MINURSO à cette question.
Tout en réaffirmant que l'Algérie n'est pas partie prenante au conflit et n'a aucune visée territoriale, M. Bendjama a assuré que son pays continuerait à soutenir le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément à ses principes de politique étrangère visant à défendre les peuples colonisés.L'ambassadeur a également réfuté les allégations sur les violations des droits humains dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, soulignant la présence d'organisations internationales qui n'ont rien relevé d'anormal.
Ces nouveaux échanges musclés illustrent l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix sur le Sahara Occidental, territoire que le Maroc contrôle en grande partie mais que les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie, revendiquent.