Réélu dès le premier tour le 14 janvier dernier malgré les contestations de l’opposition, Azali Assoumani, qui vient de passer sept ans au pouvoir, entame un mandat de cinq ans.
Au lendemain de l'annonce de la réélection du président sortant Azali Assoumani, des heurts ont éclaté, entre la population et les forces de l'ordre dans la capitale. Les autorités avaient alors décrété un couvre-feu.
Ces dernières semaines, plusieurs leaders de l'opposition ont été arrêtés et incarcérés. Parmi eux, Ismaël Msaidie, coordinateur du parti Juwa sur la Grande Comore, a été interpellé mercredi par les forces de l'ordre et placé en garde à vue. Mohamed Daoud, dit Kiki, ancien ministre de l'Intérieur, a également été arrêté et incarcéré. Son état de santé s'est détérioré, nécessitant une hospitalisation d'urgence, mais il reste en détention sur son lit d'hôpital.
L’indécence des festivités d'investiture d'Azali Assoumani suscitent une vive controverse. Les opposants critiquent les fonds alloués à ces célébrations, alors que le pays est en proie à de graves crises. Les récentes intempéries ont ravagé plusieurs villes et villages en avril et début mai 2024, et l'archipel lutte avec des moyens limités contre une épidémie de choléra qui a déjà causé la mort d'au moins 115 personnes.