Dans l'ouest du Niger, un exercice militaire de grande envergure a débuté cette semaine, réunissant les armées du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Togo.
Cette opération, qui se déroule au centre de formation des forces spéciales de Tillia, vise à renforcer les capacités opérationnelles et la résilience des forces armées face aux menaces djihadistes dans la région.
Cet exercice, qui prendra fin le 3 juin, est le fruit d'un partenariat militaire entre les cinq pays, tous confrontés à des violences terroristes. Il comprend des manœuvres tactiques et des initiatives pour renforcer les liens avec les populations locales. Il s'agit des premières manœuvres militaires conjointes entre ces cinq pays, tous affectés par des attaques terroristes.
Le centre d'entraînement de Tillia, qui abrite l'exercice, a été financé par l'Allemagne et est opérationnel depuis juillet 2021. Il a reçu des équipements militaires des États-Unis en septembre 2022, composés de véhicules blindés et d'autres matériels militaires.
Cependant, le Niger, qui a connu un coup d'État militaire en juillet 2023, a dénoncé ces accords et exigé le départ des troupes américaines avant le 15 septembre.
Cet exercice militaire montre la détermination des pays du Sahel à lutter contre les groupes terroristes, malgré les tensions politiques et les changements de régimes dans la région. Le Togo, qui a adopté un ton plus conciliant avec les régimes militaires arrivés au pouvoir par des coups d'État au Mali, au Burkina Faso et au Niger, participe également à cette opération.
Les forces armées de l'Alliance des États du Sahel (AES), créée par ces trois pays, ont annoncé la création d'une force militaire conjointe "antidjihadiste" en mars.
Cette alliance a renforcé ses liens avec la Russie, abandonnant ses partenaires traditionnels, notamment la France. L'exercice militaire actuel est donc un signe de la détermination de ces pays à lutter contre les menaces djihadistes de manière coordonnée et efficace.