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Samuel Eto’o a-t-il une chance de faire plier Le Coq sportif ?

Alors que les Lions indomptables portent des maillots d’équipementiers différents pendant les compétitions et les entraînements, Le Coq sportif menace d’attaquer à nouveau la Fecafoot.

L’élimination a été rapide. Et au-delà du simple football, pourrait avoir des conséquences extrasportives assez importantes. Sur les terrains du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), les Lions indomptables n’ont que peu brillé : alors que le Cameroun avait accueilli l’édition précédente et avait atteint le dernier carré, Eto’o espérait voir ses joueurs effectuer un bon parcours. Mais le Niger en a décidé autrement et, en battant le Cameroun 1 à 0, a douché les espoirs des Lions.

Hors des terrains, les conséquences pourraient être terribles… On le sait, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto’o, a engagé un bras de fer avec l’équipementier français Le Coq sportif. Eto’o a rompu unilatéralement l’accord qui le liait au groupe français pour proposer un nouvel équipementier à la Fecafoot. S’en était suivi un imbroglio qui s’était poursuivi devant les tribunaux, Le Coq sportif étant bien décidé à faire valoir ses droits.

Malgré la fin des relations cordiales entre la Fecafoot et Le Coq sportif, lors du CHAN en Algérie, les vêtements de l’équipementier français ont été portés, dans les couloirs des stades, par des membres de la délégation camerounaise. Ce qui aurait pu passer inaperçu si, lors des rencontres sportives, les Lions indomptables n’avaient pas arboré les maillots conçus par One All Sport, le nouvel équipementier, américain celui-là, des Lions.

La fin de la trêve

Les dirigeants du Coq sportif ont donc envoyé un courrier, le 31 janvier dernier, à la Fecafoot. « Il a été porté à notre attention le fait que votre sélection arborait notamment toujours nos produits lors de tournois sportifs tel que le Championnat d’Afrique des nations de football qui se tient actuellement sur le territoire algérien », peut-on lire dans cette lettre.

Le Coq sportif s’étonne « de la contradiction manifeste résultant des éléments qui précèdent et ce, d’autant plus que vous affirmiez publiquement vous-même, le 9 novembre dernier, que c’est à bon droit que vous aviez résilié nos accords contractuels ». L’équipementier déplore la « mauvaise foi manifeste » de la Fecafoot et rappelle le « préjudice absolument considérable subi résultant de votre refus délibéré d’exécuter vos engagements contractuels, notamment lors de la dernière Coupe du monde ».

Cependant, s’étonne Le Coq sportif, la Fecafoot se prévaut « de cet ensemble contractuel unilatéralement, partiellement et quand bon lui semble », ce qui « cause naturellement (…) un nouveau préjudice particulièrement important » au groupe européen.

La justice avait déjà, dans un premier temps, demandé le maintien du contrat jusqu’au 31 décembre 2023, comme initialement prévu entre la Fecafoot et Le Coq sportif. Malgré la décision judiciaire, Le Coq sportif avait accepté de ne pas attaquer la Fecafoot malgré son choix de jouer la Coupe du monde avec un autre équipementier. La guerre semble relancée et Le Coq sportif n’est pas près de lâcher le morceau.

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