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MMA : Israel Adesanya, the last stylebender

Israel Adesanya

Sans doute l’un des plus gros promoteurs du MMA en Afrique, le second champion de l’UFC de l’Histoire du continent a déjà défendu son titre à cinq reprises. Flamboyant, décomplexé et, surtout, rêvant de ramener l’UFC en Afrique, le combattant nigérian Israel Adesanya est une icône.

Il participe à des concours de danse, mais il est aussi champion de kickboxing et de boxe anglaise, titré à de nombreuses reprises. Israel Adesanya, « the last stylebender » – comprendre, « le dernier combattant stylé » – est aussi un fan invétéré de dessins animés japonais, dont il imite, même lorsqu’il est dans l’hexagone, l’un de ses personnages favoris.

Depuis le 13 avril 2019, Israel Adesanya est le champion des poids moyens d’Ultimate Fighting Championship (UFC), la prestigieuse ligue d’arts martiaux mixtes (MMA) de Dana White. Il a défendu son titre à cinq reprises et demeure, presque trois ans plus tard, l’un des champions avec le plus de longévité de l’histoire de l’UFC.

En mars 2021, Israel Adesanya a tenté d’entrer dans une nouvelle catégorie de poids. Il avait alors perdu son combat de poids mi-lourds contre le Polonais Jan Blachowicz. Il a dû revenir dans sa catégorie et défendre son titre contre l’Italien Marvin Vettori, ensuite contre le Néo-Zélandais Robert Whittaker. Résultats : deux victoires.

Les rêves africains d’Israel Adesanya

Le Nigérian vivait en Nouvelle-Zélande jusqu’à ce que lui et son coéquipier Dan Hooker ne soient empêchés de combattre en raison des mesures sanitaires en 2020. Israel Adesanya avait alors tourné le dos à Wellington. « S’ils m’avaient menacé d’arrestation, l’excuse aurait été que je suis trop impétueux ou trop bruyant ou autre. Mais quand ils ont fait ça à Dan, j’ai réalisé que ce n’était même plus à propos de moi, c’est à propos de notre sport », déclarait alors Israel Adesanya.

Depuis, l’objectif d’Israel Adesanya est d’emmener l’UFC en Afrique. Dana White, le président de l’organisation, et grand fan d’Adesanya, avait déclaré en avril dernier : « En ce moment, nous avons trois champions africains : Francis Ngannou, Usman et Israel Adesanya. Aller en Afrique sera un évènement monumental de ma carrière ».

Malgré le retard de la réalisation de cette promesse, Israel Adesanya n’abandonne pas. « Se battre en Afrique est un rêve que nous avons et qui va se réaliser. D’une manière ou d’une autre, de gré ou de force, nous le réaliserons », admet-il à la BBC.

Lire : L’UFC arrive en Afrique

Et le champion nigérian de poursuivre : « Hier soir, j’ai vu un graffiti de moi peint sur un mur dans un village du Nigeria. Le fait que quelqu’un ait pris son temps pour me peindre dans son village est tout simplement incroyable pour moi ».

Un combattant pas comme les autres

Alors que le Camerounais champion indiscutable des poids-lourds UFC, Francis « le prédateur » Ngannou, avait marqué les esprits lors de son bras de fer avec l’organisation, et que le champion des mi-moyens Kamaru « le cauchemar nigérian » Usman demeure discret, Israel Adesanya est certainement différent des autres champions africains de MMA.

Israel Adesanya, Francis Ngannou et Kamaru Usman, les trois champions africains de l’UFC.

Israel Adesanya est un striker, ce qui est assez commun dans sa catégorie. Mais il a su maitriser tellement d’arts martiaux que l’on pourrait se demander le secret derrière son dévouement au MMA. Taekwondo, boxe anglaise, muay-thaï… Israel Adesanya est certainement bourré de talent. Sa passion pour la danse, elle, est inexplicable. Lors de ses entrées sur le ring ou l’hexagone, il réalise certaines chorégraphies dignes d’un danseur professionnel. Rien qui puisse altérer son image de combattant féroce cependant.

« J’aime que les fans sourient. Je veux être contemplé. Je veux que les gens aient de bons souvenirs quand ils entendent mon nom », assure Adesanya.

Le champion dit aussi que son amour pour le combat et pour les dessins animés l’a préservé des pièges de célébrité. « J’ai observé les pièges dans lesquels sont tombés beaucoup d’athlètes, d’acteurs et de musiciens célèbres, et j’ai vu comment ils s’y sont pris, alors j’ai évité d’être une simple histoire de tabloïds », affirme-t-il.

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