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Les contours de la Superligue africaine se dessinent

Alors que la Superligue africaine de football est à l’étude au sein de la CAF, le règlement de la compétition aurait déjà été décidé. Explications.

Le 26 novembre dernier, réunis par Patrice Motsepe, le Sud-Africain à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), les membres de l’organisation continentale tenaient une Assemblée générale extraordinaire au Caire, en Egypte. Les membres de la CAF avaient, lors de cette réunion, « reconnu l’avantage potentiel d’une superligue panafricaine et encouragé le Comité exécutif de la CAF à poursuivre son étude et ses investigations afin de finaliser son plan pour le lancement » de la compétition.

Une idée dans les tuyaux de la CAF depuis plusieurs mois. En scellant le « pacte de Rabat », qui avait permis à Motsepe d’être le candidat unique lors de l’élection pour la présidence de la CAF, le Sud-Africain avait obtenu le soutien du patron de la FIFA, Gianni Infantino, contre la création d’une future « ligue africaine » fermée, réunissant les plus gros clubs continentaux.

24 équipes, des millions de dollars

Cent jours après son élection lors d’un simulacre de scrutin, Patrice Motsepe avait redit sa volonté de lancer un championnat de l’élite africaine. Le Sud-Africain proposait alors que les événements organisés par la CAF deviennent « de qualité compétitive au niveau mondial ». Et si l’Europe a échoué à mettre en place un projet de Super League, Motsepe disait vouloir apprendre de cet échec pour mieux créer son propre championnat fermé.

Bien évidemment, l’argent est le moteur du patron de la CAF, notamment pour son club du Mamelodi Sundowns FC. Selon le journal égyptien Filgoal, les primes versées aux futurs participants de la Superligue africaine sont d’ailleurs déjà connues : chacune des 24 équipes qui se joindront à la compétition organisée par la CAF recevra 1 million de dollars, rien que pour sa participation. L’équipe gagnante percevra, elle, jusqu’à 10 millions de dollars. Une répartition des gains sera certainement effectuée pour les autres équipes arrivant à un stade avancé de la compétition.

Une sélection qui avantage les clubs historiques

Le journal égyptien décrit d’ailleurs le fonctionnement sportif de la Superligue : trois groupes géographiques seront créés — une poule pour l’Afrique du Nord, une autre pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, une dernière pour l’Afrique du Sud et l’Afrique de l’Est. Au terme de la phase de poules, cinq équipes seront qualifiées dans chaque groupe, ainsi que les meilleurs sixièmes pour les huitièmes de finale.

Reste désormais à savoir qui participera à la Superligue. Selon nos informations, si celle-ci voit le jour, ce sera en lieu et place de la Ligue des Champions africaine. De quoi handicaper les équipes qui créeraient la surprise en remportant un championnat national. Car la CAF compte en effet retenir les 24 équipes les plus performantes sur les cinq dernières années.

Il faudra donc s’intéresser au classement de la CAF au moment de la création de la Superligue qui, si elle voit le jour, permettra aux clubs les plus huppés du continent de jouer entre eux.

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