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Jeux Olympiques de Tokyo : quel bilan pour les équipes africaines ?

La cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Tokyo 2020

La cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Tokyo 2020

Les Jeux Olympiques de Tokyo sont terminés. Les délégations africaines repartent avec 37 médailles, dont 11 en or. Ce bilan est-il à la hauteur des espérances ?

Avec trente-sept médailles au terme de ces JO de Tokyo, le bilan pour l’Afrique est mitigé. Mais pour le continent, ce fut une Olympiade pleine de surprises. A l’exception du coureur de fond kényan Eliud Kipchoge, aucun autre ancien champion olympique africain n’a réussi à défendre son titre. Kipchoge a obtenu une nouvelle médaille d’or ce dimanche 8 août, mais n’a toutefois pas réussi à caresser son record historique et à courir sous la barre des deux heures. Néanmoins, il demeure le troisième coureur de l’histoire à conserver sa médaille d’or deux fois de suite. Il a aussi participé à consolider la suprématie du Kenya en tête du classement des délégations africaines. Le Kenya finit neuvième Nation mondiale.

Eliud Kipchog

Côté déceptions, l’équipe égyptienne de handball, qui a perdu son match contre l’Espagne pour la médaille de bronze le samedi 7 août, a échoué dans ses ambitions. Les défaites successives de l’équipe de basket nigériane, l’élimination prématurée des athlètes zimbabwéennes et sud-africaines, ainsi que la performance des combattants nigériens restent les points négatifs des JO. La Tunisie, qui s’en sort avec deux médailles surprenantes, voit tout de même ses champions historiques revenir bredouille. En effet, entre l’escrimeuse Inès Boubakri, la tenniswoman Ons Jabeur et le nageur Oussama Mellouli, ce sont de vraies chances de médailles d’or dans trois disciplines qui se sont envolées. La surprise est plutôt venue des jeunes athlètes africains. 

 

Des médailles historiques pour la jeunesse africaine

La conclusion pour l’Afrique de ces JO est peut-être là : l’avenir est assuré. On pense notamment à la karatéka égyptienne de 22 ans Feryal Abdelaziz. Une vraie star dans son pays, qui a progressé durant toute sa jeune carrière. Ces premiers Jeux Olympiques ont permis à la jeune femme de pulvériser tous les records. Lors de la finale des épreuves de karaté, samedi, elle a détrôné l’Ukraino-Azrebaïdjanaise Irina Zaretska, détentrice du titre de championne en Asie, en Europe et dans le monde. Cette victoire d’Abdelaziz, dans le pays du Karaté, est plus que symbolique.

Feryal Abdelaziz contre Irina Zaretska

D’autres jeunes athlètes africains ont honoré leurs pays respectifs et ont été accueillis en héros à leur retour. Parmi eux, le Tunisien Ahmed Ayoub Hafnaoui, premier champion olympique africain en 400 mètres nage libre à seulement 19 ans. Mais aussi le coureur marocain de demi-fond de 25 ans, Soufiane el-Bakkali, qui a remporté sa première médaille d’or aux Jeux Olympiques lors du 3 000 mètres steeple. Il s’agit de l’unique breloque pour le royaume chérifien.

Pour l’Afrique, lors de ces JO, certaines médailles de bronze valent presque l’or. Pour le triple-sauteur burkinabé, Hugues Fabrice Zango, sa médaille était la première d’Afrique en triple saut, et la première médaille olympique de l’histoire du Burkina Faso. Ensuite, avec une médaille de bronze, le boxeur ghanéen de 20 ans, Samuel Takyi, a offert au Ghana sa première médaille depuis… 1992.

Un bilan comptable mitigé, donc. Mais ces JO montrent le potentiel d’une Afrique qui pourra, lors des prochaines Olympiades, miser sur une nouvelle génération de sportifs.

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