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Ethiopie : Abiy Ahmed, plus Derg que le Derg

Omar Lucien Koffi Par Omar Lucien Koffi
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mardi 22 juin 2021, à 14:25
Dans L'Afrique d'aujourd'hui
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Ethiopie : Abiy Ahmed, plus Derg que le Derg
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Ce lundi 21 juin 2021, le Premier ministre de l’Ethiopie Abiy Ahmed a organisé et participé au premier scrutin depuis son arrivée au pouvoir en 2019. Après un début de mandat qui lui a valu un Prix Nobel, le chef d’Etat éthiopien est devenu belliqueux.

Premier rendez-vous avec les bulletins de vote du Parti de la prospérité (PP), le conglomérat qui a soutenu la primature d’Abiy Ahmed en Ethiopie. Après une année pleine de succès politique, diplomatique et socio-économique, l’Ethiopie a connu une seconde année catastrophique. Le Premier ministre et Prix Nobel de la paix 2019, se serait-il transformé d’un homme d’Etat chevronné en tyran sanguinaire ? C’était le cas depuis des mois, selon l’opinion internationale. Toutefois, en Ethiopie, les élections se sont déroulées sans accrocs majeurs. Pour les partisans du « Badhaadhiinaa », Abiy Ahmed est sur le chemin vers une victoire aisée.

Une victoire attendue aussi, alors que même les autorités des élections relèvent des centaines d’irrégularités, la seule opposition qui fait face au Parti de la prospérité est microscopique. Mais la même autorité – comprenez la NEBE – a procédé à réfuter toute tentative d’organiser le vote dans les régions les plus peuplées du pays.

Cette autoroute vers une victoire d’Abiy Ahmed ne traduit la volonté politique éthiopienne qu’en partie. Il ne serait pas concevable que le pays entier vote pour le même parti parmi 7 partis majeurs. Actuellement, Abiy Ahmed domine le parlement, avec ses 512  sièges, à 100%. Et au niveau de la gouvernance, entre les affamés, les familles des exécutés, la diaspora etc. Une autre victoire totale du Parti de la prospérité serait-elle curieuse ?

Abiy Ahmed et ses papillonnages délibérés, dans le Parti de la prospérité

Les partisans d’Abiy Ahmed sont organisés selon l’ethnie en sept groupes. Il existe des groupes Amharas (APP), un groupe Tigréen fantoche (TPP) et évidemment, un groupe Oromo (OPP). Et si initialement, le PP se voulait représentatif de l’Ethiopie entière, il suffit de relever quelques statistiques. Selon le rapport des travaux du Parlement de l’Ethiopie en 2020, l’APP a proposé 86% des points adoptés à l’ordre du jour. Ce qui est grave, c’est que 100% des amendements, projets et propositions émanant de l’APP ont été ratifiés. En contrepartie, le seul autre groupe qui opère librement dans le Parlement est l’OPP, appartenant à l’ethnie du Premier ministre. L’OPP est aussi responsable de la totalité des 14% des travaux restants au sein de l’assemblée.

Maintenant, avec ces statistiques, est-ce que les autres ethnies sont représentées au PP ? Pas vraiment. Ensuite, si Abiy Ahmed privilégie les Amhara depuis plus d’un an, c’est simplement car les députés amharas représentent l’armée. C’est la même armée qui commet le genocide du Tigré. Et c’est exactement la même armée qui avait massacré les écoliers Oromos en 2020.

Donc, si Abiy Ahmed se montre inflexible face aux menaces de la communauté internationale, il est bien plus souple dans son exercice du pouvoir. Depuis le pacte d’Amhara, qui a ramené l’Erythrée dans le giron de l’Ethiopie, ce n’est plus Ahmed qui gouverne le pays. Cependant, il défend Amhara et l’Erythrée au prix de la quasi-totalité de son soutien international. Et ce, jusqu’à l’isolement total.

Une victoire certaine d’Abiy Ahmed, le résultat d’une communication efficace

Le vote de ce lundi n’est donc pas imprévisible. En soi, avant mars 2020, tout le monde était certain de la victoire d’Abiy Ahmed. Actuellement, le PP reste favori, mais pour d’autres raisons. L’élite amhara sait pertinemment que le Premier ministre a su se rendre indispensable. Que ce soit dans les relations économiques avec la Chine – 20% du déficit commercial et 23% du rapport de la dette au PIB – ou dans celles avec Addis-Abeba.

En effet, Abiy Ahmed a mis en place un système de communication très efficace. Tant et si bien que le régulateur des médias sociaux de l’Etat (INSA) gérait lui-même la communication du Premier ministre. D’ailleurs, Facebook a désactivé la totalité des comptes, des groupes et des pages du Premier ministre, à quatre jours des élections. Trop tard, sans doute, mais il est constatable que lorsque l’Etat fait la propagande d’Abiy Ahmed, il est appuyé par ses propres rouages. Abiy Ahmed a laissé la gestion des conflits ethniques aux Amharas, au prix d’un génocide de plus de 350 000 personnes, certes. Mais il a aussi, selon les données de la BAD, des chercheurs d’Usherbrooke, de Georgetown, de Munich, de l’ESPOL, de la Banque mondiale etc. offert la totalité des directions régionales des entreprises publiques à certains Oromos.

Donc, Abiy Ahmed jugule les tensions internes, même potentielles, entre ses partisans, à la carotte et au bâton. Alors qu’il consolide son emprise sur le pays, il a complètement abandonné les relations internationales à sa communicante Billene Seyoum et son diplomate préféré, le ministre Workneh Gebeyehu.

Les souvenirs du Derg sembleraient si doux, maintenant

Etrangement, le contexte actuel de l’Ethiopie, à peu, ou beaucoup de libéralisme près, n’est pas sans rappeler le Derg. La dictature de Haile Mariam était relativement moins meurtrière. Celui qu’on appela « la terreur rouge » avait déplacé les populations tigréennes, à l’ordre de 100 000 personnes. Actuellement, plus de deux millions de civils tigréens sont déplacées depuis novembre, et 350 000 meurent de faim à cause de l’embargo militaire. La famine comme arme de guerre a été le moyen de combattre l’insurrection pour le Derg. Toutefois, elle serait un moyen « d’exterminer les Tigréens pendant 100 ans » selon Abiy Ahmed et ses ministres. Si on en croit le ministre des Affaires Etrangères finlandais, Pekka Haavisto, évidemment.

Ensuite, l’Ethiopie n’a pas le Plan, comme du temps du Derg. Or, le libéralisme n’atteint ses objectifs que lorsque le pays est intégré dans sa région et dans la communauté internationale. Lorsqu’on voit l’Ethiopie sous le joug des sanctions américaines, européennes et africaines, on pourrait douter de la portée mondiale du commerce éthiopien. Eventuellement, la Chine, unique partenaire économique majeur de l’Ethiopie, pourrait très bien se passer de ses services. Surtout si les meurtres au Nord et au Sud du pays deviennent trop encombrants pour que l’armée puisse les cacher.

Puis, quand bien même Abiy Ahmed soit reconduit par un autre parlement qu’il contrôle à 100%, jusqu’à quand pourra-t-il jouer la carte du despotisme éclairé ? Un pays africain qui outrepasse les puissances mondiales ne peut l’assumer que jusqu’à un certain point. Qui se compte généralement en flux financiers, en jeunes chômeurs ou encore en civils morts de faim de manière délibérée. La question aujourd’hui ne serait donc pas si Abiy puisse gouverner le pays, mais jusqu’à combien de morts ? Un dilemme étrange pour un chef d’Etat, Prix Nobel de la paix…

Et vive la démocratie

La journée du lundi s’est passée sans accrocs. Car les autorités ont chassé les observateurs nationaux des bureaux de vote. Certains ont été arrêtés. Et dans 102 des 547 circonscription éthiopiennes, le vote n’a même pas été organisé.

Afin de remédier aux taux de participation très bas, la NEBE a ordonné une extension dans le Gumuz, à Sidama et dans d’autres régions. Moins de la moitié des bulletins de vote ont atteint les centres de dépouillement, et la participation dans d’autres régions a été de 7% des inscrits.

Toutefois, Abiy Ahmed semble déterminé à avoir ses 100%, mais sans que cela soit trop suspect. Après avoir interdit les observateurs internationaux, et que la NEBE ait interdit les observateurs nationaux, il faudrait bien faire en sorte que le vote soit un minimum représentatif. Quoique, les problèmes logistiques, invoqués en mars, ne seraient plus une excuse valide. Ni la guerre d’ailleurs, maintenant que l’Ethiopie ne s’aventure plus sur le terrain de la négociation.

L’inquiétude internationale s’est accrue au sujet du scrutin éthiopien. Les enjeux sont majeurs. Et pour la diplomatie de la sous-région, le retour à l’étouffement de l’opposition en Ethiopie serait aller un peu loin. En effet, les quatre pays de la Corne de l’Afrique ne peuvent pas assumer la répression politique. Etant engagés dans le même massacre ethnique contre les Tigréens, pour trois d’entre eux.

Aucun doute ne subsiste sur la victoire du PP. Il reste à savoir ce qui se passera ensuite. Y aurait-il une réorganisation interne entre les députés ? Verra-t-on une faction qui s’oppose à Abiy Ahmed au Parlement ? Que de suspens, pour les « premières élections libres et démocratiques » en Ethiopie, selon son Premier ministre.

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