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Côte d’Ivoire : la saison des pluies peut-elle mettre en péril la CAN 2023 ?

A un an de la Coupe d’Afrique des nations 2023 en Côte d’Ivoire, l’arrêt du derby entre l’Africa Sports et le Stade d’Abidjan, en raison des fortes pluies, fait craindre le pire pour la CAN. Les dates de la compétition doivent-elles être modifiées ?

Lundi dernier, à l’occasion du derby de la capitale en Côte d’Ivoire, le match entre le Stade d’Abidjan et Africa Sports a été arrêté au bout de 24 minutes de jeu. Un simple match de Ligue 2, joué au stade Robert-Champroux, mais qui a provoqué un gros débat. Si ce stade ne fait pas partie de ceux prévus à la rénovation pour accueillir la CAN 2023, les intempéries, récurrentes à cette époque de l’année, posent la question de la prochaine Coupe d’Afrique des nations en Côte d’ivoire.

En effet, le second trimestre de l’année marque la saison des pluies dans le sud de la Côte d’Ivoire, tandis que les trois mois suivants sont annonciateurs de pluies diluviennes dans le nord.

Et, justement, la Coupe d’Afrique des nations 2023, qui se jouera en Côte d’Ivoire, se déroulera entre le 23 juin et le 23 juillet l’année prochaine. Pile au moment où la saison des pluies couvrira la totalité du pays. Des pluies torrentielles qui peuvent durer jusqu’à huit heures d’affilée. Impossible de jouer au football dans la majorité des cas.

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Alors, du côté de la Confédération africaine de football (CAF), le président Patrice Motsepe se disait, en avril, « rassuré par les infrastructures mises en place pour accueillir » la CAN 2023. Or, Motsepe disait la même chose des préparatifs de la dernière édition au Cameroun, qui fut un échec en termes de logistique.

Au-delà de la construction et de la rénovation des stades ivoiriens pour la CAN 2023, la météo est une autre affaire.

Les autorités ivoiriennes rassurantes

Le ministre ivoirien des Sports, président du comité d’organisation de la CAN 2023, François Amichia Albert, se dit « préparé ». « Nous sommes un pays équatorial qui subit depuis toujours cette météo. (…) Les pelouses peuvent poser problème, mais nous travaillons sur des systèmes de drainage efficaces », explique-t-il.

En Côte d’Ivoire, de nombreux médias appellent à reporter la compétition de quelques mois, estimant que ce qui s’est passé lundi est annonciateur de complications pour la Fédération ivoirienne de football (FIF) et le ministère de tutelle.

Une affaire qui fait jaser, encore plus alors que les calendriers des travaux des stades enregistrent de nombreux retards. La rénovation du stade Félix-Houphouët-Boigny, par exemple, devrait se terminer en décembre, en comptant une marge d’erreur. Toutefois, les travaux, qui ont débuté en 2020, n’en sont qu’à leurs débuts. Interrogée sur le sujet, la société portugaise qui dirige les travaux a refusé de répondre à France 24.

D’un autre côté, trois des six stades prévus pour la CAN 2023 sont quasiment finis. Mais, selon le journaliste sportif Serge Dakoury, « des expériences malheureuses survenues bien avant que la Côte d’Ivoire ne soit sélectionnée comme pays hôte ont amené la CAF à faire preuve de plus de vigilance. Il y va de sa crédibilité et de son image ». On ne sait pas si le journaliste fait référence aux nombreux reports de la CAN au Cameroun, ou à de potentiels actes de sabotage.

En tout cas, le président ivoirien Alassane Ouattara s’est personnellement engagé à ce que tout soit « livré à temps ». Reste à espérer que le pays des Eléphants ne connaîtra pas les mêmes scandales que le Cameroun dans ses préparatifs de la grande fête du football.

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