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Aux urnes (4/7) : au Liberia, George Weah sur la touche ?

À la fin de l’année, le Liberia élira son président. Si George Weah a toujours été populaire, sa politique a été très critiquée ces derniers mois. Réussira-t-il à sortir de l’impasse ?

Ces derniers mois, George Weah s’est peut-être un peu trop laissé aller. En novembre, le président du Liberia s’est envolé pour l’étranger. Au menu, quarante jours de visites consacrées à la politique internationale et à l’économie dans plusieurs pays étrangers. Mais début décembre, on a retrouvé le chef de l’État dans les travées des stades de la Coupe du monde de football, à laquelle son fils participait pour les États-Unis. De quoi crisper les populations du Liberia et aiguiser les appétits de ses opposants.

Le 12 octobre 2023, les Libériens se rendront dans les bureaux de vote pour des élections générales. Outre les législatives et les sénatoriales, ils devront élire leur nouveau président. Un scrutin qui s’annonce indécis. Certes, Weah a toujours bénéficié d’une cote de popularité plutôt importante, due à son ex-statut de star du ballon rond. L’ancien footballeur, cependant, va devoir présenter son bilan à la tête du pays, lors de la campagne.

La leçon des dernières sénatoriales

Et ce dernier n’est pas bon. Plus du quart de la population vit sous le seuil de pauvreté et la guerre en Ukraine a provoqué une flambée des prix des denrées, comme le riz.

Joseph Boakai, ancien vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf, sait qu’il va pouvoir surfer sur la vague anti-Weah. Le candidat du Parti de l’unité avait, lors du second tour en 2017, réussi à engranger 38,46 % des suffrages. Fin 2023, on devrait se retrouver avec le même duel.

De son côté, Weah et sa vice-présidente Jewel Howard-Taylor espèrent encore pouvoir se succéder à eux-mêmes. Reste que l’ex-Ballon d’or devra être aussi bon en attaque qu’en défense. En 2020, lors du dernier scrutin important au Liberia — des sénatoriales —, le Congrès pour le changement démocratique avait peiné à atteindre les 28 % de votes en sa faveur. L’opposition s’était réunie en coalition pour contrer la formation de George Weah.

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