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Au Sénégal, à l’approche de la présidentielle, l’opposition se divise encore

Au Sénégal, Idrissa Seck ne soutiendra pas Macky Sall ou un éventuel dauphin en 2024. Pire, le président du Cese démissionne et présente sa candidature. Une de plus pour l’opposition !

La liste des candidats à la présidentielle de 2024 au Sénégal risque d’être longue. Très longue. Alors que le principal opposant de Macky Sall, Ousmane Sonko, espère pouvoir déposer sa candidature malgré ses soucis judiciaires, d’autres politiques ont annoncé vouloir concourir. Parmi eux, Khalifa Sall qui compte bien, lui aussi, braver une hypothétique inéligibilité pour se présenter. Aminata Touré n’a, de son côté, jamais caché son envie d’être candidate et de devenir la première femme présidente de la République sénégalaise. Enfin, Karim Wade a débuté ses démarches depuis l’étranger.

Ces dernières heures, un autre candidat s’est positionné : Idrissa Seck, alias « Idy ». Ce lundi, ce dernier devrait officiellement démissionner de son poste de président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Objectif : briguer la présidence du Sénégal. Un objectif difficile à atteindre pour lui. Mais sa candidature montre à quel point l’opposition se divise déjà, alors même que Macky Sall n’a pas encore annoncé s’il serait ou non candidat à sa propre succession.

Comme Aminata Touré, Idrissa Seck aura une particularité : après avoir été un allié du président sénégalais, il s’opposera à lui en 2024. Il emmène, dans sa campagne, deux ministres du gouvernement, Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop, qui eux aussi vont démissionner.

La liste des candidats potentiels s’allonge donc de jour en jour. Entre Aminata Touré, Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Karim Wade et désormais Idrissa Seck… Si tous se présentent, cela risque fortement de consolider le pouvoir, qui n’espérait pas une telle division dans les rangs d’en face. À dix mois de la présidentielle, difficile d’imaginer comment se déroulera le scrutin.

Car pendant que l’opposition se déchire par médias interposés, le président Sall regarde de loin les challengers annoncer leurs candidatures. Reste que Macky Sall doit actuellement croiser les doigts pour que les candidats frappés d’inéligibilité ou qui risquent une telle peine puissent se présenter. Cela lui permettrait d’envisager sereinement la suite.

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